mercredi 14 août 2013

Mardi 13 août 2013 - KAZAKHSTAN/RUSSIE : De Taldykourgan à après la frontière russe

Départ à 6h de Taldykourgan, arrivée à 4h30 (heure russe) dans un hôtel à une centaine de kilomètres après la frontière russe.

Aux alentours de 4h, on a le droit à notre pluie matinale quotidienne, qui mouille bien nos tentes, et nous tue toute envie de nous extirper des duvets. Mais au moins, depuis qu'on est descendu des montagnes, il fait moins froid la nuit (mais les moustiques ricanants sont revenus)
Ca n'empêche pas le réveil militaire à 5h, l'empaquetage à l'arrache du matériel, les grognements zombifiants... on a une grosse journée prévue aujourd'hui,  l'objectif étant de passer la frontière russe le soir. Elle est à plus de 1000 km de Taldykourgan ou nous avons campé la veille.
Vers 13h nous approchons d'Ayagoz, bon rythme !
Et là, paf, sur le bord de la route, deux fiat panda 4x4 aux couleurs du Mongol rally ! Elles sont arrêtées, tout le coffre et les outils déballés sur le sol. On stoppe pour voir ce qu'il en est.
Apparemment, l'une des deux a pété l'axe du cardan arrière. Le conducteur est à court de temps, préfère laisser la bagnole au Kazakhstan et rentrer chez lui plutôt que de tenter une réparation. Malheureusement, ça s'annonce de toute façon compliqué pour lui. Pour sortir du pays, il lui faudra une preuve officielle de vente de la voiture, remplir des papiers d'importation et certainement payer des taxes. Et tout ça sans parler russe ! Dimitri l'aide a commencer les démarches, appelle une dépanneuse, trouve un garage... Finalement, il trouve un acheteur pour la voiture à  500 dollars (!).
On reprend la route. La nuit tombe aux alentours d'Öskemen. On a choisi de passer la frontière de Shemonaikha plutôt que sa grande soeur de Semey sur les conseils d'un couple belge en moto rencontré à Kelgen : un axe moins emprunté promettant (?) un passage de frontière plus rapide.
Quelques kilomètres avant la frontière, on est arrêté par un policier kazakhe pour un contrôle de routine. En voyant notre voiture, il rigole. Il commence à taper (longuement) la discute avec Dimitri, sur sa vie, son métier, ses vacances, nous demande comment il faut faire pour s'inscrire au Mongolia Charity Rally, blablabla... les deux compères finissent par échanger leurs mails, leurs facebook (ouais ouais !), et c'est reparti ! Le flic kazakhe est de 1991, ca nous fout un coup de vieux.
On passe la frontière très rapidement, les gardes sont très sympas et bavards (très très bavards). Ils nous déconseillent de camper dans les environs a cause des tiques ("c'est une marée noire, je sors même plus mon chien") et des gars qui picolent (ils pichenettent leur cou, la manière russe de mimer la pochtronnerie).
Ils nous indiquent un hôtel à 50 km de là. Trois quarts d'heure après, on y arrive: complet. Ouch. Les conducteurs commencent à être vraiment crevés. Le gardien nous dit qu'a 40 km de là il y a un hôtel qui a des places a coup sûr. On tente. Re-complet. Un autre, a 60 km, devrait avoir des places. Arg. On y arrive vers 4h : pas de place. Mais celui qui est a côté de la gare devrait avoir des places... ouf, celui la est bon. Finalement, on aura fait presque une journée de 24h...
Nous sommes à 200 km de Barnaoul.

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