dimanche 25 août 2013

Dimanche 25 aout, MONGOLIE : Oulan Bator, visite d'une des Book House de Go help et vidage du Ford (snif)

Nous n'avons pas beaucoup de temps à Oulan-Bator : Histoire de pouvoir visiter les locaux de Go Help on se dépêche d'aller remplir les papiers pour la donation, et de faire une petite photo devant la ligne d'arrivée. Bon, on profite quand même de la bière offerte par l'association et - peut-être - qu'en vrai on a fait quelques dizaines de photos.
Nous sommes la 19è équipe à arriver cette année, sur une cinquantaine d'équipes inscrites : pas mal !

Nous avons pu visiter une des deux "Book House" de Go Help, un des nombreux projets de l'association sur place. Situé dans un district périphérique d'Oulan Bator, la Book House est un établissement culturel géré par Go Help qui y emploie une enseignante à plein-temps et une étudiante à mi-temps, toutes deux mongoles. Aide au devoirs, bibliothèque, cours d'anglais et activités culturelles diverses, la Book House est ouverte aux enfants et ados du quartier. 
Une partie des fonds récoltés cette année grâce au rallye servira à faire des réparations sur le toit du bâtiment, à installer un accès internet dans l'établissement et à employer un nouvel enseignant/bibliothécaire.
 
Plus d'information ici sur le projet : http://gohelp.org.uk/our-projects/the-book-house/

On s'endort sur le chemin du retour, bercés par les embouteillages d'Oulan Bator. On récupère notre 4x4, il est temps de le vider et finalement, de le donner ! Nous prenons l'avion pour Pékin demain.

Opération nettoyage du 4x4 et tri du matériel, donc. Tout ça nous prend plus de temps que prévu : à 3h du matin on y est encore. On bourre les valises de souvenirs, on s'inquiète un peu du poids pour l'avion (dans la valise, en vrac, une cafetière - ben oui on allait pas abandonner la cafetière quand même -, un drapeau "conquête spatiale et Lénine" - on n'a toujours pas déterminé si c'était made in China ou pas - , un couteau de chasse russe - avec une étiquette "ceci n'est pas une arme" à l'attention des douaniers -, deux fouets fabriqués par le cousin de Dimitri qui a fait du travail du cuir son métier à Rostov - Chris est jaloux -, des milliers d'heures de vidéo - promis, on va en faire quelque chose -, trois trophées Mongolia Charity Rallye - qui pèsent chacun 1.4 kg histoire de plomber notre performance "voyager léger" -, les plaques d'immatriculation du Ford, et plein d'autres trucs qui nous feront soupirer de nostalgie quand on sera revenus au bureau !)  


Grâce à nos gentils donateurs (merci à tous), nous avons quelques jouets et affaires à donner à l'association en plus du matériel, du 4x4 et des dons financiers. 

Bon on l'avoue, on a un gros pincement au coeur en vidant la bête de ses entrailles ! (Et de sa poussière ! quand on y pense, la balayette a vu de la poussière exotique, elle a accompli son destin de balayette. Comme elle a certainement été fabriquée en Chine, la boucle est bouclée).

Mission accomplie, donc ! A part la fameuse vis (qui sera changée par les mécanos de l'association) et la lame de suspension cassée (idem, et c'est presque dommage parce que l'allure de crabe du Ford avait du charme !) le Ford a montré qu'il était bien solide et adapté à l'environnement mongol ! Nous pourrons suivre son destin chez Go Help au fil des mois grâce à nos contacts sur place. On vous tient au courant bien sûr.

L'info du jour : Sur le vol UB-Beijing-Paris, Air China autorise 20 kilos en soute et 5 (!) kilos en cabine. C'est vraiment pas beaucoup, surtout lorsqu'on veut ramener du sable de la mer d'Aral et des petits cailloux kirghizes.

mardi 20 août 2013

Mardi 20 août 2013 - MONGOLIE : Vers Altai

Ce matin, on laisse le berlingot partir devant. Il reste une cinquantaine de  km avant Altai, ou on devra choisir notre route jusqu'à Oulan Bator. Comme on roule vachement plus vite avec notre voiture vachement mieux, on leur laisse un peu d'avance ! Et paf, ça nous apprendra, en faisant une vérification avant de partir on se rend compte qu'une des lames de suspension est cassée.  Les secousses d'hier !
Du coup, on roule à petite allure jusqu'à Altai, suivi par la Mercedes que nous avons aidée hier soir qui fait aussi l'escargot. Les deux motards français ferment tranquillement la marche.
Nous voilà Donc à Altai, attendant que le garagiste du coin finisse son travail sur la voiture. Ca ne devrait pas prendre longtemps, surtout que le problème est loin d'être rare dans le coin.


dimanche 18 août 2013

Samedi 17 août 2013 - MONGOLIE : De Olgii à Tolbo

Journée off

Pour la première fois depuis l'Ouzbékistan, on échappe à la pluie du matin. On est toujours à près de 2000 m d'altitude, les couettes supplémentaires qu'on a achetées hier ont été les bienvenues cette nuit. On se réveille tranquillement avec le soleil, pas de pression aujourd'hui. Comme on a passé la frontière plus vite que prévu hier, on a largement le temps d'arriver à Oulan Bator... tant qu'on n'a pas de problème technique, qu'on ne s'embourbe pas dans une traîtreuse rivière, mais comme les imprévus c'est pas notre genre ça devrait le faire.
Du coup, on prend une journée de pause, on change l'huile, on graisse les croisillons, on termine le snorkel, on joue avec des chèvres qui paissent à côté du camp et on se fait griller du saucisson.


 

Vers 15 h on se prend un petit orage quand même, ça nous pousse à sortir du mode vacances, on lève le camp à 17h et on fait une soixantaine de kilomètres... pour la forme. La lumière est belle en cette fin d'après midi, sur de vastes plateaux herbeux entourés de collines (enfin des montagnes mais comme on est haut elles font collines ces montagnes) avec des chevrettes placides qui broutent. Et des camions sortis du fond des âges qui soulèvent des nuages de poussière sur la piste. Oui parce qu'il y a bien une route, mais elle est soit pourrie (corrugations interminables) soit fermée, donc on préfère rouler à coté, comme tout le monde.
On croise un motard mongol qui se balade avec un aigle (!) sur le porte bagage, la bestiole saucissonnée dans des langes de laine. Le gars profite de notre air de touriste ébahi devant le volatile pour nous soutirer quelques billets. Un peu lourdingue. Léger embourbage du berlingot des Aardvark dans une herbe boueuse, on le tire de là sans souci avec la corde.



Au crépuscule on tombe sur trois voitures du Mongol Rally qui ont dressé un camp près d'une rivière. Les Aardvark vont papoter avec leurs pairs, on décide de ne pas trop faire nos associaux et on pose le camp à côté. On est à 2500 m, on a une belle vue sur les montagnes enneigées qui ne sont pas loin. C'est beau, mais on se les caille. À 22h, le thermomètre est déjà descendu à 1○C. Du coup, on fait pas les fiers et on se carapate sous les couettes direct.



L'info du jour : Ne PAS faire brûler les ordures sans vérifier qu'il ne reste pas une capsule de gaz usagée dans le sac poubelle. Sauf à vouloir faire des tests balistiques.

Vendredi 16 août 2013 - RUSSIE/MONGOLIE : Passage de la frontière Mongole
Jeudi 15 août 2013 - RUSSIE : De Mayma à la frontière Mongole

mercredi 14 août 2013

Mercredi 14 août 2013 - RUSSIE : De quelque part après la frontière à Mayma, en passant par Barnaoul

Départ 14h, arrivée à minuit 30, avec une pause de 5h à Barnaoul

Trajet sans histoire jusqu'à Mayma. Les routes sont excellentes.
Les Aardvark nous ont trouvé un appartement pas cher du tout, loué par un gars sympa mais qui apparemment n'a pas très envie que le voisinage sache qu'il se reconvertit dans l'hôtellerie. L'appartement a l'air d'avoir appartenu a une dame aux chats qui serait décédée dans les années 60. L'odeur est restée.  Mais pour 1600 roubles la nuit (pour 7) on est très content, et puis il y a de l'eau chaude.
Nous comptons passer la frontière Mongole après demain, aux aurores.

Mardi 13 août 2013 - KAZAKHSTAN/RUSSIE : De Taldykourgan à après la frontière russe

Départ à 6h de Taldykourgan, arrivée à 4h30 (heure russe) dans un hôtel à une centaine de kilomètres après la frontière russe.

Aux alentours de 4h, on a le droit à notre pluie matinale quotidienne, qui mouille bien nos tentes, et nous tue toute envie de nous extirper des duvets. Mais au moins, depuis qu'on est descendu des montagnes, il fait moins froid la nuit (mais les moustiques ricanants sont revenus)
Ca n'empêche pas le réveil militaire à 5h, l'empaquetage à l'arrache du matériel, les grognements zombifiants... on a une grosse journée prévue aujourd'hui,  l'objectif étant de passer la frontière russe le soir. Elle est à plus de 1000 km de Taldykourgan ou nous avons campé la veille.
Vers 13h nous approchons d'Ayagoz, bon rythme !
Et là, paf, sur le bord de la route, deux fiat panda 4x4 aux couleurs du Mongol rally ! Elles sont arrêtées, tout le coffre et les outils déballés sur le sol. On stoppe pour voir ce qu'il en est.
Apparemment, l'une des deux a pété l'axe du cardan arrière. Le conducteur est à court de temps, préfère laisser la bagnole au Kazakhstan et rentrer chez lui plutôt que de tenter une réparation. Malheureusement, ça s'annonce de toute façon compliqué pour lui. Pour sortir du pays, il lui faudra une preuve officielle de vente de la voiture, remplir des papiers d'importation et certainement payer des taxes. Et tout ça sans parler russe ! Dimitri l'aide a commencer les démarches, appelle une dépanneuse, trouve un garage... Finalement, il trouve un acheteur pour la voiture à  500 dollars (!).
On reprend la route. La nuit tombe aux alentours d'Öskemen. On a choisi de passer la frontière de Shemonaikha plutôt que sa grande soeur de Semey sur les conseils d'un couple belge en moto rencontré à Kelgen : un axe moins emprunté promettant (?) un passage de frontière plus rapide.
Quelques kilomètres avant la frontière, on est arrêté par un policier kazakhe pour un contrôle de routine. En voyant notre voiture, il rigole. Il commence à taper (longuement) la discute avec Dimitri, sur sa vie, son métier, ses vacances, nous demande comment il faut faire pour s'inscrire au Mongolia Charity Rally, blablabla... les deux compères finissent par échanger leurs mails, leurs facebook (ouais ouais !), et c'est reparti ! Le flic kazakhe est de 1991, ca nous fout un coup de vieux.
On passe la frontière très rapidement, les gardes sont très sympas et bavards (très très bavards). Ils nous déconseillent de camper dans les environs a cause des tiques ("c'est une marée noire, je sors même plus mon chien") et des gars qui picolent (ils pichenettent leur cou, la manière russe de mimer la pochtronnerie).
Ils nous indiquent un hôtel à 50 km de là. Trois quarts d'heure après, on y arrive: complet. Ouch. Les conducteurs commencent à être vraiment crevés. Le gardien nous dit qu'a 40 km de là il y a un hôtel qui a des places a coup sûr. On tente. Re-complet. Un autre, a 60 km, devrait avoir des places. Arg. On y arrive vers 4h : pas de place. Mais celui qui est a côté de la gare devrait avoir des places... ouf, celui la est bon. Finalement, on aura fait presque une journée de 24h...
Nous sommes à 200 km de Barnaoul.

lundi 12 août 2013

Lundi 12 août 2013 - KAZAKHSTAN : de Kelgen vers quelque part entre Almaty et Semey

Départ 9h30 de Kelgen. Pause à Almaty.

On profite d'un arrêt (bref) a Almaty pour faire une petite mise a jour du blog. Ces derniers jours, perdus dans les montagnes kirghizes, on n'a pas vraiment eu l'occasion de chercher un point wifi... Et cela risque d'être également difficile dans les jours qui viennent.
Après être brillamment sorti du kirgizistan, on se dirige, en trombe, vers la Russie. Pas de pause tourisme durant ce deuxième passage au Kazakhstan. L'idée est maintenant d'arriver le plus tôt possible en Mongolie : il nous reste exactement 15 jours pour arriver à Oulan Bator.
Pour l'instant (entre Kelgen et Almaty) la route est bonne.
Nous projetons de passer la frontière kazakho-russe demain (mardi 13) et de rejoindre ensuite la frontière russo-mongole en trois jours. C'est la frontière qu'on redoute le plus, certaines équipes ont mis près de 48h pour la passer !

Dimanche 11 août 2013 - KIRGHIZISTAN/KAZAKHSTAN : De la réserve naturelle au sud de Barskoon à Kelgen

Nous avons prévu un départ du camp à 5h, avec lever 4h30. Finalement, il fait encore nuit noire à 4h30 et nous ne montons dans la voiture qu'à 5h45. Direction les hauts plateaux, et surtout ce fameux col à plus de 4000 m dont nous parlait le policier hier.
Ca s'avérera plus difficile que prévu ! Le temps ne veut pas se lever, nous sommes littéralement dans les nuages, il fait humide, froid, et nous sommes frustrés du paysage espéré ! D'autant qu'après avoir longuement serpenté sur un plateau herbeux et caillouteux à 3000 m d'altitude, on se heurte à un obstacle infranchissable : le pont qui nous reliait à la route allant vers le col a tout bonnement disparu. Et la rivière qu'il enjambait est trop grande pour notre pick-up (on avait traversé sa petite soeur quelques minutes plus tôt, premier test en eau de la bête. Mais traverser celle là,  no way). Au retour, pour accentuer la grisaille de notre humeur, les Ardvark crèvent.

Après avoir changé leur pneu, on prend la direction de Karakol, qui se trouve à l'extrémité est du lac Ysyk Köl. Notre malchance du jour continue ! Mike se rend compte que la voiture fait un bruit de claquement lors du freinage et qu'elle tire un peu à droite. Un premier diagnostic visuel nous montre qu'un des deux boulons du triangle supérieur de suspension avant droite s'est fait la malle.
On était à deux doigts de perdre la suspension avant droite...
Par miracle, on trouve un boulon qui rentre dans le trou, mais il est fait d'un métal moins résistant et d'un diamètre plus faible que la vis initiale.
Donc nous voilà avec un point faible ! On va contrôler comment ca tient, le temps de trouver une solution plus pérenne. Pour ca, il faudra trouver un garage fournissant des pieces de voitures japonaises car la vis manquante a un pas de vis particulier typique des voitures asiatiques.
On se dirige prudemment vers la frontière. La route est bonne... sauf sur la fin ! A 20 km de la frontière,  revoilà les nids de poules et les cailloux, et la vitesse moyenne s'équilibre autour de 30 km/h. On arrive tant bien que mal en slalomant entre les vaches et les chiens à 18h05... les gardent nous laissent entrer et fement la porte derrière nous. Ouf ! La frontière ferme à 18h30 ! (Ouverture 8h30). Passage rapide et presque sans souci, à part un garde kirghize qui doute de l'identité de Dim à cause de la tignasse qu'il arbore sur son passeport et un douanier lourdingue qui nous ennuie parce qu'on a pas le droit d'importer des pneus d'occasion au kazakhstan (!). Il veut une preuve de notre participation au rallye, à force de palabres et de stickers (et de l'intervention de ses collègues qui lui disent de se calmer) on finit par passer.
La route redevient bonne, on trouve une prairie près de Kelgen pour établir le campement. Nous sommes toujours à 2000 m d'altitude, et on voit les montagnes chinoises au sud est !

Ci dessous, voilà rapidement nos étapes : on vous raconte dès que possible !

Samedi 10 août 2013 : KIRGHIZISTAN : Autour du lac Ysyk Köl

Vendredi 9 août 2013 - KIRGHIZISTAN : De quelque part dans la montagne au lac Ysyk Köl

Jeudi 8 août 2013 - KIRGHIZISTAN : De la frontière à quelque part dans les montagnes

Mercredi 7 août 2013 - OUZBEKISTAN : De Tashkent à la frontière ouzbeko-kirghize

L'info du jour : On a nos deux visas russes !

lundi 5 août 2013

Lundi 5 août 2013 - OUZBEKISTAN : Tashkent

Journée spéciale emm***** administratives. Et toujours pas de débit pour les photos...

Pas grand chose à raconter aujourd'hui, la journée a été essentiellement consacrée à nos démarches pour obtenir un nouveau visa russe.

A 9h30, soit une demi-heure avant l'ouverture du service consulaire, on arrive devant l'ambassade russe. On avait prévu d'y être 3h avant, c'est presque ça ! Il y a du peuple autour de l'entrée de l'ambassade, mais apparemment ce n'est pas pour faire des visas. En gros pas la peine d'arriver en avance... A 10h le garde laisse rentrer Dimitri (Mike et Nadja, qui ne servent à rien sans parler russe, restent à poireauter devant le bâtiment) qui ressort une vingtaine de minutes plus tard en annonçant que le dossier a été rejeté car les vouchers (envoyés par mail par actions-visa) ne sont pas des originaux. Et pourtant, il a bien insisté. L'ambassade nous conseille d'aller faire de nouveaux vouchers chez un tour opérateur local (à 50 m de là, comme par hasard) et de revenir demain.

On trouve l'agence sans trop de mal grâce aux indications d'un garde du consulat, elle est au troisième étage d'un immeuble voisin.  On rencontre quatre hollandais devant la porte de l'appartement qui sert d'agence pour l'occasion. Les cocos font le Mongol Rally (l'autre rallye en direction d'Oulan Bator, celui que font nos australiens) et ont exactement le même problème que nous : l'ambassade russe de chez eux s'est plantée sur le nombre d'entrées de leur visa. On finit par se demander si c'est pas un business pour engraisser les agences émettrices de voucher tout ça ! (persiflons, persiflons). Une dame (qui ne parle pas anglais) nous dit de revenir en début d'après midi le temps qu'elle s'occupe des hollandais.

Au retour, on se fait arrêter par un policier pour un demi-tour hasardeux sur un passage piéton. On commence à prendre le pli : Dim sort de la voiture, le policier lui serre la main, ils font quelques blagues, le gars explique que faire des demi-tours sur les passages piétons c'est pas trop autorisé... "ha bon mais vous savez nous on est en Ouzbékistan depuis 4 jours on cale notre conduite sur les gens d'ici pour assimiler les règles" (hum). Il répond "mais non, où est-ce que vous voyez des ouzbeks faire des demi-tour sur les passages piétons?". Dim lui montre le passage piéton. Un demi-tour, un autre demi-tour, un autre demi tour... Trois voitures en trente secondes font la même manoeuvre que nous, hem !
Il sourit et dit "aah, mais si je n'étais pas en train de vous parler je les aurais arrêtés aussi bien sûr". Finalement, Dim explique un peu notre rallye et le policier nous laisse partir gentiment (pas de playmobil cette fois-ci!).

A 14h on y retourne, la dame nous fait remplir les formulaires pour la millionième fois, elle fait nos vouchers, on laisse les papiers, photos et compagnie et on rentre à notre auberge.
La chaleur (pas un poil de vent! Notre boussole a fondu) n'est pas propice à la balade, mais plutôt à la sieste. Pas de moustiques à Tashkent, c'est toujours ça de gagné !

L'info du jour : Je profite de ce post pour mettre noir sur blanc quelques informations qui pourront être utiles à d'autres personnes dans la même situation que nous. 
Pour un faire un visa russe sur un passeport français à l'ambassade de Tachkent (83 rue Noukous) au 5 août 2013, il faut :
- 1 photo d'identité
- remplir le formulaire commun à toutes les ambassades sur le site visa.kdmid.ru, en choisissant sur la page d'accueil "Ouzbékistan" pour le pays de retrait et "Français" pour la langue (je le précise, car l'erreur arrive vite et on ne s'en rend compte qu'au moment de valider le questionnaire... et là, il faut tout recommencer)
- Une attestation d'assurance médicale. Dans notre cas, des photocopies ont suffit. On conseille tout de même de faire la démarche pour avoir un original avant de partir, au cas où.
- L'original du voucher. Dans notre cas, les copies des vouchers émis par actions-visa n'ont pas été acceptées par l'ambassade. Nous avons dû passer par un tour operateur local (GranLuxTour) situé à une cinquantaine de mètres de l'ambassade (comme par hasard) qui nous a émis un nouveau voucher.
Coté prix et délais : à partir du dépôt du passeport, l'ambassade russe peut faire le visa en 24h avec une procédure d'urgence, avec des frais consulaires de 93 USD. Les vouchers sont émis immédiatement par l'agence (355 000 soums par voucher, soit une centaine de dollars) il faut simplement compter avec les horaires d'ouvertures de l'ambassade : de 10h à 12h30. Il n'y a pas d'attente pour les demandes de visa, se pointer avant l'heure d'ouverture ne sert à rien. Les gens qui attendent devant ne sont pas là pour la même chose, il faut simplement signaler à un des gardes à l'entrée que l'on vient pour un visa. 
Normalement, on devrait avoir les visas mercredi midi, ça nous aura coûté (hors temps perdu, désorganisation et hôtels supplémentaires) environ 200 $ par personne.

dimanche 4 août 2013

Dimanche 4 août 2013 - OUZBEKISTAN : De Samarqand à Tashkent

Visite de Samarqand le matin puis trajet Samarqand-Tashkent. Départ 16h30 arrivée 21h30 soit 5h de trajet. Toujours pas de débit pour uploader les photos...

Le matin, on part se balader dans la ville. Samarqand est plus aérée que Boukhara, avec de grandes avenues et des espaces verts à tous les coins de rue, et n'a rien à envier coté monuments ! On retrouve nos madrasas, mosquées et autres mausolées (dont celui de Tamerlan ! Vous ne savez pas qui c'est ? wikipédia, les amis). Le Petit Futé donne des explications toujours plus embrouillées sur l'histoire de la ville, on regrette un peu de ne pas avoir un guide de meilleure qualité.

La chaleur est toujours plus écrasante, on est bien content de retrouver l'ombre de la cour de notre guesthouse. Un repas de fou préparé par la gérante nous attend. Après la petite salade tomate-concombre-coriandre (après une prière au grand dieu de la tourista), le plov (riz sauté à l'agneau et aux carottes - les carottes ouzbekes sont incroyables soit dit en passant), la pastèque (encore une prière au dieu ci-dessus) et le thé vert, on finit tous à moitiés assommés sur la banquette.

Mike et Nadja vont quand même à la recherche d'un cyber-café pour imprimer les documents pour le visa. On en trouve un pas trop loin, qui est un repaire de mômes jouant à World of Warcraft (universel !). Après avoir rempli les formulaires, on s'aperçoit qu'adobe reader n'est pas installé sur l'ordinateur... Really ??? On se dépatouille difficilement avec des logiciels open source légers (impossible de télécharger adobe reader avec le débit de limace du cyber café) on se retrouve avec nos impressions toutes pourries (l'imprimante n'était pas non plus de haut vol). Ca nous aura pris 2h pour obtenir 7 pages A4.

Départ illico pour Tashkent. La route est meilleure et le trajet se fait sans problème. Quelques inquiétudes lorsque la nuit tombe, car les charrettes qui roulent sur l'autoroute deviennent presque invisibles. On a envie de s'arrêter à chaque fois pour donner des gilets jaunes aux gars avec leurs ânes.

Juste avant d'arriver dans la ville, on est arrêtés par des policiers. Apparemment, l'entrée de la ville n'est pas possible pour les étrangers sans autorisation à cause de certaines festivités nationales en cours. Ils nous demandent le nom et le numéro de téléphone de l'hôtel où on compte séjourner. Après avoir appelé, ils nous annoncent que le gérant de l'hôtel va venir nous chercher pour nous escorter. Pratique. Ca confirme notre impression générale, les ouzbeks sont plutôt sympa.

L'info du jour du policier ouzbek : Le policier nous explique que le diesel serait maintenu artificiellement cher en Ouzbékistan pour ne pas que les stations services coupent leur essence avec.

samedi 3 août 2013

Samedi 3 août 2013 - OUZBEKISTAN : De Boukhara à Samarqand

Visite de la ville le matin. Départ 15h, arrivée vers 20h, soit 5h de trajet. Toujours pas de photo, le débit ne permet pas de les uploader...

Quelques tours supplémentaires pour profiter encore un peu de Boukhara, et on prend la route de Samarqand. 
A peine sortis de la ville, on est confronté à un nouveau problème : alors qu'on voulait naïvement faire le plein pour le pick-up, on se rend compte que les pompes diesel sont systématiquement vide. On vide notre dernier jerrican, on panique un peu, et on réussit finalement à trouver du carburant à un prix assez prohibitif (près de deux fois le prix de l'essence !) dans une station service plus rutilante que les autres. On commence à s'inquiéter sérieusement de la disponibilité du diesel dans la suite du voyage.
La route jusqu'à Samarqand n'est pas trop mal, avec quelques portions en mauvais état tout de même. On arrive sans problème à la tombée de la nuit. Les rues deviennent de plus en plus étroites dans la vieille ville, on craint un peu pour notre carrosserie... mais on arrive à se garer sans encombre dans la cour de la Guesthouse suggérée par Marina (la réceptionniste de l'hôtel New Moon de Boukhara). On est accueillis par une dame très gentille, qui nous offre du thé et de la pastèque pour se détendre après le trajet.

L'info du jour : Mieux vaut tabler sur une essence pour voyager en Asie centrale... on le savait, mais là c'est confirmé !

vendredi 2 août 2013

Vendredi 2 aout 2013 - OUZBEKISTAN : Boukhara

Visite de Boukhara et recherches intenses sur le Wi-Fi capricieux de l'hôtel New Moon pour résoudre le problème du visa russe.
Pas de photos pour l'instant, le débit ne permet pas de les uploader...

Pendant que les Aardvark vont affronter la chaleur écrasante et le soleil pour visiter la ville, on s'attaque à la question du visa russe dans notre petite chambre sombre et climatisée. C'est un peu décourageant. On a des tas de pistes : faire un visa de transit, refaire un visa touristique, le faire à Tashkent ou à Almaty au Kazakhstan, ou encore à Ust komenogorsk (Oskemen) à coté de la frontière kazakho-mongole (il y a également un consulat russe là-bas). Ou alors, en désespoir de cause, laisser Dim conduire la voiture en Russie et le retrouver à Olgii en Mongolie en avion ? Ca s'annonce ardu. En attendant, notre interlocuteur d'actions-visa nous commande de nouveaux vouchers pour refaire si besoin un visa touristique. 

Bref, une journée pleine de coups de téléphone plus tard (à jongler entre les puces russes, les puces françaises, skype et la carte téléphonique ouzbéke...), on décide de tenter le coup à Tashkent lundi matin. Aujourd'hui, on (enfin, Dimitri) aura quand même appelé 3 ambassades, 2 compagnies aériennes incongrues (Scat airlines, really ?), 3 ou 4 fois actions-visa, et puis même la prof de français de Marina (la réceptionniste de l'hôtel qui est très sympa). Encore une fois, le fait que Dimitri parle russe est une bénédiction.

Vers 17h, on sort de l'hôtel pour se changer les idées. La chaleur est un peu tombée, la balade est agréable. Les rues sont presque vides. On ne sait pas trop si le centre ville est un peu mort, si c'est la chaleur ou si c'est le ramadan, ou les trois. Les descriptions du Petit Futé sont un peu décevantes, difficiles à suivre et écrites à la va-vite.

On visite la vieille ville, du centre jusqu'à la forteresse de l'émir, puis on se dirige vers le parc Samani situé un peu plus loin.
On voudrait bien traîner un peu dans la petite fête foraine à coté (les 3 chachlyks sont à 9000 soums seulement !) mais la nuit tombe et on retourne vers le centre ville.
De nuit, la ville vaut le coup d'oeil aussi.

Les infos du jour : En vrac, quelques infos laborieusement récoltées :
- Le consulat russe de Tashkent est ouvert de 10h à 12h30 du lundi au vendredi. Il ne délivre pas de visa de transit pour les voyageurs en voiture. Il délivre des visas de tourisme (délai normal : 4 jours). [màj du 6 août : possibilité de faire le visa en urgence en 24h] 
- Le consulat russe d'Almaty est ouvert le mardi matin et le vendredi matin. Il délivre des visas de tourisme et de transit (délai : en fonction du dossier, pas d'info)
- Le consulat russe de Ust komenogorsk ne délivre pas encore (?) de visa pour les étrangers
- Il n'y a plus de vol direct Semey-Olgii, escale forcée à Almaty, Oulan-Bator, Pékin... 

jeudi 1 août 2013

Jeudi 1er août 2013 - Ouzbékistan : de la mer d'Aral à Bouccara

Départ 8h du matin, arrivée 20h, soit 12h de route en mangeant du saucisson dans la voiture (enfin surtout Dim). On commence à s'habituer à boire du kvas chaud sur la route. Miam.

Départ aux aurores ce matin, parce qu'il faut vraiment qu'on soit à Boukhara ce soir pour l'enregistrement à l'OVIR. Du coup on a droit à un lever de soleil trop stylé sur la "mer" d'Aral. Ca fait quand même un truc d'imaginer que le soleil se reflétait dans l'eau il y a quelques années... 


Avant de partir, on vide deux jerrican de diesel dans le réservoir.



Après avoir passé Noukous, on cherche de l'essence pour les australiens. Comme on nous avait prévenu, la plupart des stations service sont vides. On finit par trouver une station qui propose du 80, que l'équipe Aardvark décide hardiment de mélanger avec le 98 qu'ils ont dans leurs jerrican pour obtenir (on croise les doigts) quelque chose qui ressemble à du 95. De notre coté, on vide un nouveau jerrican.
On s'attendait à un grand axe reliant Noukous à Bouccarat. En réalité, l'autoroute est en construction. L'une des voies est construite et la circulation se fait à double sens sur cette voie. Les indications de limitation de vitesse sont déroutante, on croise parfois un panneau de limitation à 60 sorti de nulle part, suivi d'un panneau à 40, à 20, d'un stop... puis plus rien (et surtout, aucun panneau de fin de limitation de vitesse, à nous de deviner).
La première fois, on se fait avoir : on est pris à 70 sur un tronçon à 50 par un policier qui était planté dans un petit cabanon sur le bord de la route. Il nous arrête, arrête aussi les Aardvark (car eux, ils ont dépassé alors qu'il ne fallait pas), et nous explique gentiment qu'on est en infraction. Finalement, il nous épargne l'amende de 80 000 soums (une trentaine d'euros) en nous demandant si on n'a pas de souvenir de France à lui donner. Comme on n'a ni tour Eiffel miniature ni parfum Chanel, on lui propose de piocher dans le stock de jouets qu'on a fait en allemagne. Il est content, choisit une boite de playmobils pour sa fille et quelques petites voitures pour son fils (et pas le contraire), et nous laisse partir en nous serrant la main. Episode de corruption au playmobil assez saugrenu. "En avant les histoires !"
Après 12h de route (grosse étape !) on se retrouve à Bouccara sans autre incident. Dès notre arrivée, on est assailli par un jeune gars qui démarche pour l'hôtel le plus proche. Comme on a plus beaucoup d'énergie et de volonté, on s'y laisse docilement porter. Chambres doubles à 35 $, petit déjeuner inclus, Wi-Fi et lessive (5$ le kilo, ils ne s'emmerdent pas). Dimitri va annuler la réservation dans l'hôtel qu'on avait repéré auparavant, il a un petit pincement au coeur en voyant la beauté du lieu. L'Hôtel Kamil avait énormément de charme, dans une maison du XIXe restaurée ! Mais bon, il est deux fois plus cher, ça compte aussi.
Le réceptionniste prend nos passeports pour la nuit pour effectuer notre enregistrement à l'OVIR. Cet enregistrement doit être fait tous les 3 jours au minimum, ce qui nous oblige à alterner camping et hôtel.
On va au restau le plus proche, le serveur parle français et nous met spontanément du Joe Dassin (entre autres, on  a aussi eu Céline Dion, Faudel et l'envie d'aimer)... Comme quoi le Petit Futé n'était pas si éloigné de la réalité. Peut-être que les ouzbeks ont leur Petit Futé à eux qui leur indique que les français aiment bien qu'on leur passe du Joe Dassin.
L'info du jour : On aurait dû faire un stock de petites babioles à donner aux douaniers/policier/autres gens sympathiques à amadouer. On nous avait parlé de cigarettes et de stylos, mais apparemment l'info devait dater d'il y a dix ans parce que là les clopes sont pas chères et les mecs ont des portables, on aurait l'air un peu concons avec des stylos.

mercredi 31 juillet 2013

Mercredi 31 juillet - Ouzbékistan : De la frontière ouzbèke à la mer d'Aral

Départ à 9h, arrivée à Moynaq vers 19h, avec une pause de 3h pour le déjeuner-WiFi

Notre objectif d'aujourd'hui : voir la "mer" d'Aral.
On prend la route assez tôt, mais la chaleur se fait vite sentir. Le paysage est désertique. Quelques chameaux par ci-par là, on commence à être habitués. On achète quatre petits chaussons à la viande et aux oignons à un mec sur le bord de la chaussée. Ils sont trop bons, on hésite presque à faire demi tour pour lui racheter tout son stock. Sur la route, on tombe sur un paysage de canyon blanc et sec, avec des petites formes foncées au loin qui semblent être des bateaux. "La mer d'Aral, la mer d'Aral!".


Mais un gars qui traîne par là nous dit que non, c'est une carrière de sel et ce que nous prenions pour des bateaux, ce sont des excavatrices. Hum.

A l'embranchement pour Moynaq, on trouve un café-restau-WiFi Evidemment, c'est un repaire de Mongol rallyer qui sont tous branchés sur les prises et le wifi à blogger frénétiquement. On ne fait pas trop original, mais on sympathise quand même avec les gérants grâce à Dim qui lui explique un peu l'affaire en russe.

On s'empiffre de mouton et de soupe d'une main, de l'autre on écluse tous les blogs de voyageurs possibles et imaginables sur le web pour trouver des infos sur les possibilités de faire des visas sur la route. Avec notre belle inertie, on décolle vers 15h pour la mer d'Aral.


On rejoint Moynaq en 2h par une route en état piteux. Mais piteux, tout est relatif, disons piteux de niveau intérmediaire. Rien à voir avec la route kazakhe allant à la frontière ouzbèke !
En arrivant à Moynaq, on tombe rapidement sur ce qui était autrefois le port. Impossible de manquer les fameuses carcasses de bateaux rouillées échouées sur le sable.


Un peu plus loin, on trouve un mémorial qui surplombe un cimetière de bateaux. Un vieux nous regarde l'air un peu grognon (peut-être qu'il se dit "encore ces rallyers touristes de m****"), il se déride un peu quand Dimitri lui parle en russe. Il raconte qu'il est né à Moynaq, qu'il a 73 ans et qu'il a assisté, année en année, à la transformation de la ville et du paysage. Il nous dit qu'il faut imaginer, à l'endroit où on se trouve, une étendue d'eau à perte de vue, et des dizaines de bateaux de pèche.


Autrefois, la mer d'Aral était la quatrième étendue d'eau intérieure du monde en superficie (merci le Petit Futé pour les infos qui suivent). Moynaq était un port de pèche florissant, qui a abrité une des plus grandes conserveries de poissons de l'ex-URSS. La catastrophe a commencé dans les années 60, lorsque la culture intensive du coton s'est développée en amont, détournant les fleuves qui alimentaient la mer en eau. Aujourd'hui, la mer s'est vidée aux deux tiers, la salinité et la pollution ont tuée la faune qui aurait pu subsister dans ce qu'il reste. Ouch!


Le soleil se couche, on décide de camper à proximité. Le ciel est clair et plein d'étoiles. Les moustiques nous laissent presque en paix ce soir, peut-être sont ils émus par la solennité du lieu.



lundi 29 juillet 2013

Samedi 27 juillet - RUSSIE : de Volgograd à Astrakhan

Départ vers midi, arrivée vers 7h du soir. Incluant une pause carburant.

Avant de quitter Volgograd, nous partons à la recherche de gaz pour alimenter notre réchaud. Après avoir visité plusieurs  magasins et stations service, on nous explique que notre format de réchaud est incompatible avec les formats locaux. Finalement, nous devons nous procurer un nouveau réchaud dans un centre commercial.

Nous partons vers midi. a route vers Astrakhan n'est pas très compliquée à suivre, la ville est posée sur le delta de la Volga qui s'y jette dans la mer Caspienne. Depuis Volgograd, nous suivons donc tranquillement le fleuve sur une nationale (la P22). La route est en très bon état, il y a peu de trafic, on écoute Alizée (qui s'exporte bien en Russie) et Joe Dassin (malgré les protestations de Nadja), avec un prétexte sorti tout cuit du guide de l'Ouzbékistan : il paraît qu'il est conseillé d'apprendre des chansons françaises pour faire les guignols avec les gens. On remercie le petit futé pour la subtilité et la richesse de ses analyses anthropologiques. Hum.

La vitesse est limitée à 90 km/h mais on doit ralentir aux alentours des villages. Aucune indication de limitation plus sévère de la vitesse, mais présence quasi-systématique de policiers qui font des contrôles aléatoires. En précaution, tout les conducteurs ralentissent pour se caler sagement à 60 km/h. Belle solidarité ambiante, on est prévenu de la présence de la police par des appels de phare amicaux de la part des personnes que l'on croise (une pratique universelle). Finalement on n'a pas été contrôlé. Coup de bol ou policiers peu désireux de se fatiguer avec des étrangers, on ne sait pas trop.
Le paysage change peu à peu, la végétation devient plus clairsemée et sèche. Ca commence à sentir son Kazakhstan ! La température monte et on se dit qu'un thermomètre ne serait pas de trop. Ne serait-ce que pour écrire sur le blog des phrases stylées du genre "le mercure s'affole, 53°C à l'ombre, nous roulons vers Samarcande". Hé oué.

Nous croisons quelques vaches rousses qui traversent tranquillement la route. Elles jettent un oeil sur notre pick-up, lisent nos stickers, ne semblent pas très émues par la dimension caritative de notre aventure, puis nous laissent passer sans même un meuglement d'encouragement.
Une dédicace nous attend sur la route, le village de BOCTOK (vostok). On a peu de chance de tomber sur un village ouzbéke appelé Getaway, on va donc s'en contenter.

On fait un arrêt dans le gigantesque centre commercial d'Astrakhan pour nous ravitailler en eau, et attraper un peu de wifi avant le Kazakhstan.
La nuit est chaude et les moustiques sont traîtres ici.

L'info du jour : Les butagaz bleus européens classiques sont introuvable en Russie (et a fortiori en Asie centrale). Du coup, partir avec suffisamment de recharges pour son réchaud, où se procurer un réchaud alimenté par des capsules cylindriques, ou encore plus simplement acheter le matériel sur place. Il y a des tas de magasins de pèche sur le chemin, qui vendent des recharges aux alentours de 40-50 roubles et des réchauds à 1300 roubles.

dimanche 28 juillet 2013

Dimanche 28 juillet 2013 - RUSSIE/KAZAKHSTAN : de Astrakhan à "un endroit" situé avant Atyrau

Départ vers 11h, arrivée vers 19h (20h heure kazakhe). Soit 5h de route et 3h pour passer la frontière kazakhe.
Après avoir acheté quelques pastèques (il paraît que les bonnes pastèques sont celles qui on le cul jaune) et un thermomètre, on décolle. Plein de ponts à traverser pour passer le Delta de la Volga. L'un d'entre eux est payant (celui avant Krasni Yar, 120 roubles), c'est aussi le plus casse gueule. Il est fait de plaques de métal louches, fixées à l'arrache, qui grincent méchamment au passage du pick up. Le pont est à peine à un mètre au dessus de l'eau.
A l'arrivée, on croise un russe qui nous fait un "Bonjour" en voyant nos plaques françaises. On rencontre aussi Cédric, qui a pour objectif de rejoindre le Kazakhstan sur son vélo jaune. Il a quitté la France depuis une quarantaine de jours.
On arrive vite à la frontière kazakhe. Un peu d'attente dans la file. Les douaniers russes laissent passer Dim sans problème, il peut enfin respirer, ouf. Mais lorsque Mike et Nadja donnent leur passeport, le douanier tique (non mais noooon, mais pourquoi?). Il demande à Dim si nous comptons rentrer à nouveau en Russie, comme les australiens. On acquiesce, et il nous informe alors que notre visa ne comporte qu'une seule entrée.
...
...
...
Ca complique énormément la situation car on doit obligatoirement repasser par la Russie pour rejoindre la Mongolie.
Pour bien comprendre, le visa russe est le seul qu'on a fait faire par une agence (Action-Visas), à qui on avait commandé (et payé) explicitement, deux visas double-entrée. L'idée était de sécuriser le seul visa délicat. Ironie.
Nous allons donc devoir refaire des visas russes sur le trajet, ce qui s'annonce compliqué, onéreux et chronophage. Comme c'est dimanche, nous ne pouvons pas encore joindre Action-visas et les ambassades russes de Tachkent et Almaty.
Mais au moins, on est au Kazakstan, on peut cocher une des petites cases  sur la porte !
Les routes sont absolument ignobles, on slalome difficilement entre les nids de poules et le pick up (et ses occupants) est secoué dans tous les sens. On commence à voir un paysage de steppe, plat, avec de la végétation rase et quelques chameaux qui se baladent entre les petits puits de pétrole. Avec l'aide de deux kazakhes sympa, on trouve une route (46.758024, 50.136914) qui nous amène en bord de mer.
Après avoir testé les capacités 4x4 de notre Ford dans le sable (ce qui nous a bien pris une heure, parce que c'est quand même bien rigolo cette affaire) on plante les tentes. Premier soir de bivouac, avec vue sur la mer Caspienne qui a l'air un peu depressive, la pauvre (elle peut-être perdu son chat haha.)
Après avoir tué deux bidons de 5L d'eau potable pour faire des pâtes (peut mieux faire) on se dit qu'il serait pas mal de remplir le jerrican de 25 L d'une eau quelconque pour pas faire la vaisselle à la Volvic.
Les moustiques sont féroces. Lorsque qu'on pchitte de la lotion anti-moustiques, ils se marrent.

vendredi 26 juillet 2013



Bienvenue sur le site de Vostok Getaway !

L'équipe française au départ du Mongolia Charity Rally 2013
Suivez notre trajet en direct ici,
     et consultez nos photos au fur et à mesure ici.


Vendredi 26 juillet 2013 : RUSSIE - Visite de Volgograd

Pas de route aujourd'hui : la journée est consacrée à la visite de Volgograd. Une petite pensée pour le film de Jean-Jacques Annaud ("Cheesy" disent nos australiens. Snob.)

On commence par un tour au mémorial de la victoire soviétique de Stalingrad en 1942. Achevé en 1967, ce mémorial est construit sur la colline de Kourgane Mamaïev où se sont déroulés quelques uns des combats les plus meurtriers.




La plus monumentale des statues (85 m!) se dresse au sommet de la colline. La mère patrie, exaltée, pointe une épée vers l'Ouest (d'où viennent les allemands), le visage tourné vers l'Est pour appeler les soldats russes.  La statue de la liberté a l'air d'une libraire constipée à coté !



Petite église orthodoxe récente à coté, murs blancs et toit doré. 




Le bâtiment commémoratif en lui-même se trouve en contrebas. 





Une femme pleure un soldat au dessus d'un bassin rempli des larmes de toutes les mères qui ont perdu leur enfant dans la bataille. 




Sur un mur, des soldats soviétiques sont représentés allant à la bataille, ainsi qu'un grand portrait de Lénine. Des messages écrits par les vétérans de la seconde guerre mondiale y sont encastrés pour être lus par les générations futures. Ouverture prévue : 2045.





Le long du bassin qui fait face au mur, on a aligné des statues de soldats moustachus. Chacune est censée représenter un fait héroïque de la bataille. On ne sait pas bien ce que vient faire le serpent dans l'histoire.




On passe la matinée à se balader dans le mémorial pour regarder les statues, en glanant quelques infos historiques sur une brochure en russe que Dimitri a récupérée à l'entrée pour une trentaine de roubles. Rien en anglais, encore moins en français, les seuls touristes ici sont russes.
Les quelques photos que nous avons prises ne rendent pas justice à l'endroit, qui est véritablement scotchant. Ca vaut le détour par Volgograd !


Après le déjeuner (bortsch et brochettes, pourquoi changer) on fait une balade dans le centre ville. Agréable, coloré, ça détonne avec le reste de la ville qui est gris et cabossé. On rencontre souvent Lénine, et des monuments divers qui rendent tous hommage au courage de la ville dans la bataille de Stalingrad.

Retour à l'hôtel, on discute un peu avec les gérants de l'hôtel (enfin, Dim discute, Mike et Nadja hochent la tête). On est à peu près leurs seuls clients ces jours-ci. Ils nous offrent le sauna et du champagne (!) et racontent qu'ils viennent souvent en France pour les sports d'hiver. On part demain pour Astrakhan, dernière ville russe avant la frontière kazakhe.

L'info du jour :  Les magasins de souvenirs vendent magnets, matriochkas et casquettes de l'armée rouge, mais pas de carte postale à l'horizon !




jeudi 25 juillet 2013


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Jeudi 25 juillet 2013 : RUSSIE - de Rostov-sur-Don à Volgograd

Départ vers 16h pour une arrivée vers 2h du matin, soit environ 10h de trajet incluant la pause sandwich et la pause "Chars volants"

Nous avons profité de Rostov-sur-Don pour faire des vérifications techniques sur la voiture, et acheter des plaquettes car les nôtres ne sont pas neuves et les deux chaînes de montagnes à encaisser avant la Mongolie risquent de les achever. L'oncle de Dimitri est garagiste, ça tombe à pic.
Le pick-up a passé les tests haut la main malgré les kilomètres enfilés ces derniers jours : on dit au revoir, on fait des courses (jerricans et cornichons géants, entres autres), on récupère Justine qui a visité tous les services de l'hôpital de Rostov-sur-Don pour sa conjonctivite (Imagerie médicale, really?), et on part.

Déjà 16h. On voulait partir avant midi, c'est loupé. Hum.
On fait le tour de Rostov par la M-4 pour éviter les embouteillages du centre, on continue vers le Nord (la M-4 va vers Moscou) avant de bifurquer vers l'est sur la M-21 qui va jusqu'à Volgograd. Arrêt à l'entrée de l'Oblast de Volgograd pour admirer le monument rappelant la victoire de l'Armée Rouge sur les forces de l'Axe en 1942. 










Après une courte pause pour admirer ces chars soviétiques qui s'élancent victorieusement vers le ciel (une symbolique subtile), la nuit qui tombe nous incite à repartir. Pas très rassurant, la route de nuit en Russie. On croise une scène d'accident très impressionnante avec un camion en feu et des voitures sans dessus-dessous. En plus, les routes se dégradent au fur et à mesure et notre pauvre pick-up doit gérer nids de poules, routes étroites et russes sportifs en face (les feux de route ça se coupe, m**** !). Bref, on roule doucement jusqu'à l'arrivée à Volgograd à deux heures du matin (ouch !).

On localise l'hôtel sans trop de problème : entre notre carte électronique et les trois iphones et demie de l'équipe Aardvark, on est pas mal lotis pour trouver notre chemin. La gérante nous accueille et nous propose des omelettes au saucisson pour le petit déj, et on s'endort en quelques minutes sur les parures de lit au motif léopard douteux (est-ce qu'ils tournent des films porno ici ?). Demain, on a réservé la journée pour la visite de Volgograd parce que quand même, c'est Volgograd hé !

L'info du jour : Seuls les jerricans en métal sont autorisés sur le territoire russe pour le carburant. En pratique, ça veut dire que si vous avez des jerricans en plastique, ne vous pointez pas dans une station service on ne vous le remplira pas !




samedi 13 juillet 2013

Plus que quelques jours...


Plus que quelques jours avant le départ ! Les dernières semaines ont été chargées : on ne compte plus les heures de travail sur la voiture, les pièces à aller chercher un peu partout, les négociations administratives à n'en plus finir... Mais on y est presque !

Dès notre départ, vous pourrez nous suivre en direct ici.

Grâce à votre soutien, nous avons presque récolté assez pour couvrir les frais d'achat de notre véhicule. 
Les objets donnés ont été vendus, nos sponsors ont été généreux !

Pour financer l'achat des pièces, nous lançons un appel aux dons via la plateforme de financement participative Kiss Kiss Bank Bank. En donnant, même petitement, vous pourrez nous aider à atteindre notre objectif de 2580 €, pour renforcer la voiture, la fiabiliser, l'adapter aux conditions mongoles et lui assurer une durée de vie maximale.



Le surplus (s'il y en a!) sera reversé directement à Go help pour soutenir ses projets sur place.

Patiemment, le traitement de la rouille sur la voiture

Préparation minutieuse du trajet

Dernières (?) formalités administratives




dimanche 30 juin 2013

Bilan de l'opération vide-grenier


Bilan du vide grenier

Ce samedi, nous avons participé au vide-grenier du boulevard de Belleville. 
Une semaine chargée, pour rassembler, trier et étiqueter tous les objets donnés par nos soutiens ! A 6h du matin nous voilà fin prêts.. enfin presque, c'est sans compter les ennuis logistiques inévitables. Disons donc 9h, nous voilà fin prêts !
La petite bruine du matin disparaît rapidement et un franc soleil arrive en début d'après-midi.

Merci à tous pour vos dons ! 


Le bilan de cette opération est de 382 € net. Mais ce n'est pas tout : certains objets, plus spécifiques, ont été vendus hors vide grenier. Bilan provisoire de ces ventes annexes : 484 € (et nous n'avons pas fini)


Le bénéfice des ventes est directement destiné au financement des projets de Go Help (hors voiture et voyage) Notre objectif : verser directement 1300 € à l'association. Nous avons déjà récolté 866 €, soit les deux tiers de la somme.


 Le transport du matériel en décapotable

Livres, vêtements, jouets... on vend de tout

Mike et Cam, pendant un moment de calme







vendredi 12 avril 2013


Ce site est là pour présenter le rallye, l'association Go Help qui organise l'évènement, mais aussi notre équipe. Nous espérons que vous serez emballés par notre projet, car nous avons énormément besoin de votre soutien !


Ce rallye est un évènement caritatif organisé tous les ans par l'association britannique Go Help. Le principe : suivre la mythique route de la Soie en voiture pour apporter un véhicule, du matériel et des fonds à Oulan Bator.

La Mongolie est un pays enclavé entre la Chine et la Russie, sans accès à la mer, et ses infrastructures de transport sont encore peu développées : celà rend les importations de véhicules très difficiles... Pour 1000 habitants, il n'y a que 50 voitures en circulation en Mongolie (contre 500 en France !).

Le Mongolia Charity Rally permet d'amener une cinquantaine de véhicules par an à Go Help. Bus et ambulances pour ses projets, véhicules tout-terrain pour atteindre les contrées les plus reculées du pays, ces véhicules sont la base de son activité sur place !

Nous avons besoin de vos dons, du sponsoring de votre entreprise, de "likes" sur facebook, que vous parliez de nous (partagez !)...












Le magazine Flux nous accorde un article dans son édition de printemps !

Flux est le magazine de l'Association des Supélec. Plus d'info ici !