jeudi 1 août 2013

Jeudi 1er août 2013 - Ouzbékistan : de la mer d'Aral à Bouccara

Départ 8h du matin, arrivée 20h, soit 12h de route en mangeant du saucisson dans la voiture (enfin surtout Dim). On commence à s'habituer à boire du kvas chaud sur la route. Miam.

Départ aux aurores ce matin, parce qu'il faut vraiment qu'on soit à Boukhara ce soir pour l'enregistrement à l'OVIR. Du coup on a droit à un lever de soleil trop stylé sur la "mer" d'Aral. Ca fait quand même un truc d'imaginer que le soleil se reflétait dans l'eau il y a quelques années... 


Avant de partir, on vide deux jerrican de diesel dans le réservoir.



Après avoir passé Noukous, on cherche de l'essence pour les australiens. Comme on nous avait prévenu, la plupart des stations service sont vides. On finit par trouver une station qui propose du 80, que l'équipe Aardvark décide hardiment de mélanger avec le 98 qu'ils ont dans leurs jerrican pour obtenir (on croise les doigts) quelque chose qui ressemble à du 95. De notre coté, on vide un nouveau jerrican.
On s'attendait à un grand axe reliant Noukous à Bouccarat. En réalité, l'autoroute est en construction. L'une des voies est construite et la circulation se fait à double sens sur cette voie. Les indications de limitation de vitesse sont déroutante, on croise parfois un panneau de limitation à 60 sorti de nulle part, suivi d'un panneau à 40, à 20, d'un stop... puis plus rien (et surtout, aucun panneau de fin de limitation de vitesse, à nous de deviner).
La première fois, on se fait avoir : on est pris à 70 sur un tronçon à 50 par un policier qui était planté dans un petit cabanon sur le bord de la route. Il nous arrête, arrête aussi les Aardvark (car eux, ils ont dépassé alors qu'il ne fallait pas), et nous explique gentiment qu'on est en infraction. Finalement, il nous épargne l'amende de 80 000 soums (une trentaine d'euros) en nous demandant si on n'a pas de souvenir de France à lui donner. Comme on n'a ni tour Eiffel miniature ni parfum Chanel, on lui propose de piocher dans le stock de jouets qu'on a fait en allemagne. Il est content, choisit une boite de playmobils pour sa fille et quelques petites voitures pour son fils (et pas le contraire), et nous laisse partir en nous serrant la main. Episode de corruption au playmobil assez saugrenu. "En avant les histoires !"
Après 12h de route (grosse étape !) on se retrouve à Bouccara sans autre incident. Dès notre arrivée, on est assailli par un jeune gars qui démarche pour l'hôtel le plus proche. Comme on a plus beaucoup d'énergie et de volonté, on s'y laisse docilement porter. Chambres doubles à 35 $, petit déjeuner inclus, Wi-Fi et lessive (5$ le kilo, ils ne s'emmerdent pas). Dimitri va annuler la réservation dans l'hôtel qu'on avait repéré auparavant, il a un petit pincement au coeur en voyant la beauté du lieu. L'Hôtel Kamil avait énormément de charme, dans une maison du XIXe restaurée ! Mais bon, il est deux fois plus cher, ça compte aussi.
Le réceptionniste prend nos passeports pour la nuit pour effectuer notre enregistrement à l'OVIR. Cet enregistrement doit être fait tous les 3 jours au minimum, ce qui nous oblige à alterner camping et hôtel.
On va au restau le plus proche, le serveur parle français et nous met spontanément du Joe Dassin (entre autres, on  a aussi eu Céline Dion, Faudel et l'envie d'aimer)... Comme quoi le Petit Futé n'était pas si éloigné de la réalité. Peut-être que les ouzbeks ont leur Petit Futé à eux qui leur indique que les français aiment bien qu'on leur passe du Joe Dassin.
L'info du jour : On aurait dû faire un stock de petites babioles à donner aux douaniers/policier/autres gens sympathiques à amadouer. On nous avait parlé de cigarettes et de stylos, mais apparemment l'info devait dater d'il y a dix ans parce que là les clopes sont pas chères et les mecs ont des portables, on aurait l'air un peu concons avec des stylos.

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