mercredi 31 juillet 2013
Mercredi 31 juillet - Ouzbékistan : De la frontière ouzbèke à la mer d'Aral
Notre objectif d'aujourd'hui : voir la "mer" d'Aral.
On prend la route assez tôt, mais la chaleur se fait vite sentir. Le paysage est désertique. Quelques chameaux par ci-par là, on commence à être habitués. On achète quatre petits chaussons à la viande et aux oignons à un mec sur le bord de la chaussée. Ils sont trop bons, on hésite presque à faire demi tour pour lui racheter tout son stock. Sur la route, on tombe sur un paysage de canyon blanc et sec, avec des petites formes foncées au loin qui semblent être des bateaux. "La mer d'Aral, la mer d'Aral!".
Mais un gars qui traîne par là nous dit que non, c'est une carrière de sel et ce que nous prenions pour des bateaux, ce sont des excavatrices. Hum.
A l'embranchement pour Moynaq, on trouve un café-restau-WiFi Evidemment, c'est un repaire de Mongol rallyer qui sont tous branchés sur les prises et le wifi à blogger frénétiquement. On ne fait pas trop original, mais on sympathise quand même avec les gérants grâce à Dim qui lui explique un peu l'affaire en russe.
On s'empiffre de mouton et de soupe d'une main, de l'autre on écluse tous les blogs de voyageurs possibles et imaginables sur le web pour trouver des infos sur les possibilités de faire des visas sur la route. Avec notre belle inertie, on décolle vers 15h pour la mer d'Aral.
On rejoint Moynaq en 2h par une route en état piteux. Mais piteux, tout est relatif, disons piteux de niveau intérmediaire. Rien à voir avec la route kazakhe allant à la frontière ouzbèke !
En arrivant à Moynaq, on tombe rapidement sur ce qui était autrefois le port. Impossible de manquer les fameuses carcasses de bateaux rouillées échouées sur le sable.
Un peu plus loin, on trouve un mémorial qui surplombe un cimetière de bateaux. Un vieux nous regarde l'air un peu grognon (peut-être qu'il se dit "encore ces rallyers touristes de m****"), il se déride un peu quand Dimitri lui parle en russe. Il raconte qu'il est né à Moynaq, qu'il a 73 ans et qu'il a assisté, année en année, à la transformation de la ville et du paysage. Il nous dit qu'il faut imaginer, à l'endroit où on se trouve, une étendue d'eau à perte de vue, et des dizaines de bateaux de pèche.
Autrefois, la mer d'Aral était la quatrième étendue d'eau intérieure du monde en superficie (merci le Petit Futé pour les infos qui suivent). Moynaq était un port de pèche florissant, qui a abrité une des plus grandes conserveries de poissons de l'ex-URSS. La catastrophe a commencé dans les années 60, lorsque la culture intensive du coton s'est développée en amont, détournant les fleuves qui alimentaient la mer en eau. Aujourd'hui, la mer s'est vidée aux deux tiers, la salinité et la pollution ont tuée la faune qui aurait pu subsister dans ce qu'il reste. Ouch!
Le soleil se couche, on décide de camper à proximité. Le ciel est clair et plein d'étoiles. Les moustiques nous laissent presque en paix ce soir, peut-être sont ils émus par la solennité du lieu.
lundi 29 juillet 2013
Samedi 27 juillet - RUSSIE : de Volgograd à Astrakhan
Départ vers midi, arrivée vers 7h du soir. Incluant une pause carburant.
Avant de quitter Volgograd, nous partons à la recherche de gaz pour alimenter notre réchaud. Après avoir visité plusieurs magasins et stations service, on nous explique que notre format de réchaud est incompatible avec les formats locaux. Finalement, nous devons nous procurer un nouveau réchaud dans un centre commercial.
Nous partons vers midi. a route vers Astrakhan n'est pas très compliquée à suivre, la ville est posée sur le delta de la Volga qui s'y jette dans la mer Caspienne. Depuis Volgograd, nous suivons donc tranquillement le fleuve sur une nationale (la P22). La route est en très bon état, il y a peu de trafic, on écoute Alizée (qui s'exporte bien en Russie) et Joe Dassin (malgré les protestations de Nadja), avec un prétexte sorti tout cuit du guide de l'Ouzbékistan : il paraît qu'il est conseillé d'apprendre des chansons françaises pour faire les guignols avec les gens. On remercie le petit futé pour la subtilité et la richesse de ses analyses anthropologiques. Hum.
La vitesse est limitée à 90 km/h mais on doit ralentir aux alentours des villages. Aucune indication de limitation plus sévère de la vitesse, mais présence quasi-systématique de policiers qui font des contrôles aléatoires. En précaution, tout les conducteurs ralentissent pour se caler sagement à 60 km/h. Belle solidarité ambiante, on est prévenu de la présence de la police par des appels de phare amicaux de la part des personnes que l'on croise (une pratique universelle). Finalement on n'a pas été contrôlé. Coup de bol ou policiers peu désireux de se fatiguer avec des étrangers, on ne sait pas trop.
Le paysage change peu à peu, la végétation devient plus clairsemée et sèche. Ca commence à sentir son Kazakhstan ! La température monte et on se dit qu'un thermomètre ne serait pas de trop. Ne serait-ce que pour écrire sur le blog des phrases stylées du genre "le mercure s'affole, 53°C à l'ombre, nous roulons vers Samarcande". Hé oué.
Nous croisons quelques vaches rousses qui traversent tranquillement la route. Elles jettent un oeil sur notre pick-up, lisent nos stickers, ne semblent pas très émues par la dimension caritative de notre aventure, puis nous laissent passer sans même un meuglement d'encouragement.
Une dédicace nous attend sur la route, le village de BOCTOK (vostok). On a peu de chance de tomber sur un village ouzbéke appelé Getaway, on va donc s'en contenter.
On fait un arrêt dans le gigantesque centre commercial d'Astrakhan pour nous ravitailler en eau, et attraper un peu de wifi avant le Kazakhstan.
La nuit est chaude et les moustiques sont traîtres ici.
L'info du jour : Les butagaz bleus européens classiques sont introuvable en Russie (et a fortiori en Asie centrale). Du coup, partir avec suffisamment de recharges pour son réchaud, où se procurer un réchaud alimenté par des capsules cylindriques, ou encore plus simplement acheter le matériel sur place. Il y a des tas de magasins de pèche sur le chemin, qui vendent des recharges aux alentours de 40-50 roubles et des réchauds à 1300 roubles.
dimanche 28 juillet 2013
Dimanche 28 juillet 2013 - RUSSIE/KAZAKHSTAN : de Astrakhan à "un endroit" situé avant Atyrau
A l'arrivée, on croise un russe qui nous fait un "Bonjour" en voyant nos plaques françaises. On rencontre aussi Cédric, qui a pour objectif de rejoindre le Kazakhstan sur son vélo jaune. Il a quitté la France depuis une quarantaine de jours.
...
...
...
Ca complique énormément la situation car on doit obligatoirement repasser par la Russie pour rejoindre la Mongolie.
Pour bien comprendre, le visa russe est le seul qu'on a fait faire par une agence (Action-Visas), à qui on avait commandé (et payé) explicitement, deux visas double-entrée. L'idée était de sécuriser le seul visa délicat. Ironie.
Nous allons donc devoir refaire des visas russes sur le trajet, ce qui s'annonce compliqué, onéreux et chronophage. Comme c'est dimanche, nous ne pouvons pas encore joindre Action-visas et les ambassades russes de Tachkent et Almaty.
Mais au moins, on est au Kazakstan, on peut cocher une des petites cases sur la porte !
Après avoir testé les capacités 4x4 de notre Ford dans le sable (ce qui nous a bien pris une heure, parce que c'est quand même bien rigolo cette affaire) on plante les tentes. Premier soir de bivouac, avec vue sur la mer Caspienne qui a l'air un peu depressive, la pauvre (elle peut-être perdu son chat haha.)
Après avoir tué deux bidons de 5L d'eau potable pour faire des pâtes (peut mieux faire) on se dit qu'il serait pas mal de remplir le jerrican de 25 L d'une eau quelconque pour pas faire la vaisselle à la Volvic.
Les moustiques sont féroces. Lorsque qu'on pchitte de la lotion anti-moustiques, ils se marrent.
vendredi 26 juillet 2013
L'équipe française au départ du Mongolia Charity Rally 2013
Suivez notre trajet en direct ici,
et consultez nos photos au fur et à mesure ici.
Pas de route aujourd'hui : la journée est consacrée à la visite de Volgograd. Une petite pensée pour le film de Jean-Jacques Annaud ("Cheesy" disent nos australiens. Snob.)
On commence par un tour au mémorial de la victoire soviétique de Stalingrad en 1942. Achevé en 1967, ce mémorial est construit sur la colline de Kourgane Mamaïev où se sont déroulés quelques uns des combats les plus meurtriers.
La plus monumentale des statues (85 m!) se dresse au sommet de la colline. La mère patrie, exaltée, pointe une épée vers l'Ouest (d'où viennent les allemands), le visage tourné vers l'Est pour appeler les soldats russes. La statue de la liberté a l'air d'une libraire constipée à coté !
Petite église orthodoxe récente à coté, murs blancs et toit doré.
Le bâtiment commémoratif en lui-même se trouve en contrebas.
Une femme pleure un soldat au dessus d'un bassin rempli des larmes de toutes les mères qui ont perdu leur enfant dans la bataille.
Sur un mur, des soldats soviétiques sont représentés allant à la bataille, ainsi qu'un grand portrait de Lénine. Des messages écrits par les vétérans de la seconde guerre mondiale y sont encastrés pour être lus par les générations futures. Ouverture prévue : 2045.
Le long du bassin qui fait face au mur, on a aligné des statues de soldats moustachus. Chacune est censée représenter un fait héroïque de la bataille. On ne sait pas bien ce que vient faire le serpent dans l'histoire.
On passe la matinée à se balader dans le mémorial pour regarder les statues, en glanant quelques infos historiques sur une brochure en russe que Dimitri a récupérée à l'entrée pour une trentaine de roubles. Rien en anglais, encore moins en français, les seuls touristes ici sont russes.
Les quelques photos que nous avons prises ne rendent pas justice à l'endroit, qui est véritablement scotchant. Ca vaut le détour par Volgograd !
Après le déjeuner (bortsch et brochettes, pourquoi changer) on fait une balade dans le centre ville. Agréable, coloré, ça détonne avec le reste de la ville qui est gris et cabossé. On rencontre souvent Lénine, et des monuments divers qui rendent tous hommage au courage de la ville dans la bataille de Stalingrad.
Retour à l'hôtel, on discute un peu avec les gérants de l'hôtel (enfin, Dim discute, Mike et Nadja hochent la tête). On est à peu près leurs seuls clients ces jours-ci. Ils nous offrent le sauna et du champagne (!) et racontent qu'ils viennent souvent en France pour les sports d'hiver. On part demain pour Astrakhan, dernière ville russe avant la frontière kazakhe.
L'info du jour : Les magasins de souvenirs vendent magnets, matriochkas et casquettes de l'armée rouge, mais pas de carte postale à l'horizon !
jeudi 25 juillet 2013
L'équipe française au départ du Mongolia Charity Rally 2013
Suivez notre trajet en direct ici,
et consultez nos photos au fur et à mesure ici.
samedi 13 juillet 2013
Plus que quelques jours...
Dès notre départ, vous pourrez nous suivre en direct ici.
Grâce à votre soutien, nous avons presque récolté assez pour couvrir les frais d'achat de notre véhicule.
Les objets donnés ont été vendus, nos sponsors ont été généreux !
Pour financer l'achat des pièces, nous lançons un appel aux dons via la plateforme de financement participative Kiss Kiss Bank Bank. En donnant, même petitement, vous pourrez nous aider à atteindre notre objectif de 2580 €, pour renforcer la voiture, la fiabiliser, l'adapter aux conditions mongoles et lui assurer une durée de vie maximale.
Le surplus (s'il y en a!) sera reversé directement à Go help pour soutenir ses projets sur place.
Patiemment, le traitement de la rouille sur la voiture
Préparation minutieuse du trajet
Dernières (?) formalités administratives